Publié le 13 Avril 2024
L’amiante est extrêmement nocif pour la santé. Pourtant, il peut encore être retrouvé dans certains de nos logements. Des diagnostics et repérages approfondis ont été mis en place dans des contextes précis (diagnostic amiante, DTA, repérage avant travaux. Néanmoins, le nombre de victimes de l’amiante reste important. En 2022, 2 700 demandes d’indemnisation ont été réalisées auprès du FIVA (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante). Le FIVA a précisé que 62,5 % de ces demandeurs présentent des maladies graves comme le cancer broncho-pulmonaire ou un mésothéliome. Ces chiffres n’incluent pas les autres victimes de l’amiante qui n’auraient pas fait de demande d’indemnisation.
Les victimes d’amiante et demandeurs d’indemnisation rencontrent plusieurs embûches. Le principal problème vient du fait que les droits à l’indemnisation se prescrivent par dix ans à compter de la date du premier certificat médical. Pour faire face à cela, la députée de la Drôme, Emmanuelle Anthoine, a soumis une proposition de loi qui vise à renforcer l’accès à l’indemnisation des victimes de l’amiante.
La proposition de loi se base sur un allongement de financement de l’indemnité pour passer de 10 ans à 20 ans. Cela se ferait dès la date du premier certificat médical attestant du lien entre la maladie et une exposition à l’amiante.
Pour être indemnisé, il suffit d’en faire la demande auprès du Fiva. Dans ce cas-là, les personnes concernées sont celles qui ont été exposées à l’amiante dans un contexte professionnel et qui souffrent d’une maladie à cause de cette exposition ; celles qui souffrent de maladie due à l’exposition à l’amiante en dehors d’un contexte professionnel ; les proches (enfants, conjoints …) d’une personne décédée des suites d’une maladie déclenchée par l’exposition d’amiante.